Résilients : épisode 4.
Bonjour, voici notre 4e lettre d’information. Vous êtes plus d’un millier à nous lire et on vous en remercie !
En pleine période de COP26, nous savons, que malheureusement l’impact sur les échéances environnementales sera faible voir inexistant. Et pourtant, devons-nous nous accepter cette situation et attendre la fin d’un monde sans réagir ? Ou alors, sommes-nous prêt à nous battre pour changer les choses ?
Chez Résilients.fr, il y a des jours où l’on veut changer le monde, et d’autres où l’on travaille à accepter les combats déjà perdus. Notre moyen d’éviter la solastalgie* c’est de regarder droit dans les yeux, non pas, la fin du monde, mais la fin d’un monde.
*La solastalgie ou écoanxiété est une forme de souffrance et de détresse psychique ou existentielle causée par exemple par les changements environnementaux passés, actuels et attendus, en particulier concernant le réchauffement climatique et la biodiversité. [en savoir plus]
Il est bien loin le temps où comme nous le disait le philosophe Frédéric Lenoir, « […] Pendant que nous portions des masques, la planète a respiré ». Le rapport de Global Carbon Project présenté lors de la COP26 prévient qu’aux niveaux actuels de pollution, il nous reste onze ans avant que le réchauffement climatique ne dépasse les niveaux fixés par l’accord de Paris.
À travers les lectures de Darwin ou de Spinoza, nous pouvons identifier deux besoins fondamentaux à notre bien-être: la sécurité et la croissance. Ces deux besoins dans notre monde systémique et globalisé semblent totalement contradictoires. En effet, certains diront que les crises passées et celles à venir sont dues à notre volonté de croissance constante. Et c’est cette croissance économique mondiale voulue qui met à mal notre sécurité à travers les différentes crises actuelles et à venir.
Comment vivre avec ce paradoxe ?
N’oublions pas nos autres besoins illustrés par la pyramide de Maslow qui a été remise au jour par la crise du Covid 19. En effet, les scientifiques ont bien observé que ce qui comptait en cas de crise, ce sont les besoins physiologiques puis les besoins de sécurité.
En Chine, lors du premier confinement, l’activité avait durablement diminué par peur de contamination et sous la pression gouvernementale. Il est également intéressant de noter que pendant cette période, les entreprises en lien avec les besoins physiologiques comme l’eau (sujet qui fera l’objet d’un prochain épisode), la nourriture et l’énergie ainsi que les besoins de sécurité (si vous voulez (re)lire notre épisode sur la résilience financière) ont très bien traversé la crise. On pourrait même dire que la crise leur fut bénéfique. Notons que le mot crise en chinois, se dit Wēijī – 危机 et signifie à la fois danger et opportunité. De là à trouver l’inspiration, il n’y a qu’un pas.
Bref, certains imaginent déjà comment cette fin du monde peut devenir une « opportunité » pour dessiner une nouvelle forme de développement humain ? Se préparer à vivre dans l’imprévisible, c’est s’ouvrir un nouveau champ des possibles. On le sait, la préparation est faite en avance et une fois que la crise est là, on fait avec la préparation qu’on a. Une bonne préparation nous permet d’affronter mieux la crise et de se sentir en sécurité, d’amortir les chocs. D’être plus résilient.
Afin de vous accompagner dans cette recherche de résilience, nous avons décidé de consacrer les prochains épisodes de Résilients.fr à la question de la pénurie et autour de la résilience alimentaire et énergétique. Nous vous parlerons des stratégies que nous avons déjà mises en place.
💥 “A Guide to Armageddon”, publié en 1982, ce documentaire scientifique diffusé sur la BBC, raconte les effets d’une bombe nucléaire au-dessus de Londres. → Visionner le documentaire
🏢 “The City” est une série de décors post-apocalyptiques créés par Lori Nix et Kathleen Gerber. En voici le making-of. → Visionner le making-of
📖 Jean-Noël Lafargue, ami et spécialiste de la fin du monde a dressé cette liste des livres sur les fins du monde. → Lire l’article