Bonjour :)
Les low-tech vont-elles nous rendre plus résilient ? C’est la question que l’on s’est posé pour cet épisode. Et l’on tente d’y répondre en trois parties :
Qu’est que la “low-tech” ?
Il existe plusieurs définitions de l’expression “low-tech”. Certains parlent plutôt “des low-tech” comme un ensemble global. Notre approche chez Résilients.fr est de considérer la “low-tech” comme une démarche visant à diminuer l’empreinte d’un objet, d’un usage. Cette empreinte peut-être environnementale… mais pas uniquement !
Les exemples qui viennent facilement à l’esprit comme les toilettes sèches, le frigo du désert ou encore la marmite norvégienne sont une manière belle et humble d’introduire le sujet. Alors, certes nous avons des objets moins énergivores mais est-ce suffisant ? Les low-tech nous demandent que ces objets soient aussi accessibles, durables et utiles.
On se rapproche d’une certaine manière de la définition de l’innovation frugale (« jugaad »), née en Inde, et attribuée à l’économiste franco-indien Navi Radjou. Ce rapprochement permet de mettre en exergue la volonté de ne pas opposer “high-tech” et “low-tech”. Comme dans chacune des démarches de résilience que nous vous proposons tous les mois, il s’agit de vous donner des clés de compréhension, de questionnement de cette approche et de l’inclure dans une vision systémique : la vôtre, celle de vos actions.Pourquoi assiste-t-on à l’émergence de ce mouvement ?
Nous sommes désormais 8 milliards sur Terre et le passage aux 10 milliards d’ici 40 à 60 ans représente un défi important. La réduction de l’impact de chaque être humain sur Terre devient encore plus critique qu’auparavant. On peut retracer la mouvance low-tech à 1973 avec la parution du livre “Small is beautiful” de l’économiste E.F. Schumacher où celui-ci fait l’éloge des solutions techniques accessibles, durables et utiles en l’opposant à des schémas de pensées technologiques classiques. Il prêche pour un développement économique au plus près des villages et non des villes. Ce développement s’appuierait sur des sources d’énergies renouvelables locales et la production d’objets low-tech. On retrouve d’ailleurs des approches “low-tech” très bien cartographiées par Low-Tech Magazine (en anglais). Ici, nous choisirons de comprendre l’approche contemporaine des “low-tech” avec par exemple, le Low-tech Lab qui a recensé plus 800 initiatives depuis 2013.Comment la low-tech pour nous aider à être plus résilients ?
C’est la question, qui résonne pour nous en tant qu’individu et collectif. Apprendre à faire soi-même, apprendre à réparer, apprendre à faire mieux avec moins, apprendre et comprendre le monde technique et nos usages. Et surtout apprendre à dépendre moins de tout, pour être moins vulnérable en cas de perturbation exogène de notre environnement. Pour cela, nous observons de près les initiatives autour des low-tech comme très récemment, ce drôle de véhicule du passionnant et décalé Barnabé Chaillot.
🛸 Quatre mois dans une bulle low-tech, Corentin de Chatelperron a testé une cinquantaine de technologies simples et à faible impact environnemental. → Écouter.
🏢 « L’effondrement, la ville... et moi? » un reportage
France 3 de citoyens français vivants en ville... → Visionner le documentaire.
🚲 Low-tech, penser et agir par-delà la technique ? par Thibaut Faucon de l’Ademe.? → Lire l’article.